Vu Duc Giang, président de l'Association vietnamienne du textile-habillement (VITAS), a qualifié ces droits de douane de "coup dur", exhortant les entreprises membres à rester calmes et à attendre les négociations.
En 2024, le Vietnam a exporté pour plus de 18 milliards de dollars de textile vers les États-Unis, représentant 40 % de ses exportations dans ce secteur. Actuellement, les produits textiles et d'habillement du Vietnam sont soumis à un droit de douane moyen de 15 à 16 % aux États-Unis, selon les catégories.
Si les États-Unis appliquent effectivement un taux de réciprocité allant jusqu'à 46 % comme annoncé, les produits vietnamiens devront supporter un taux moyen global de 61 à 62 % à leur entrée sur le marché américain. Une telle augmentation affecterait non seulement les exportateurs mais aussi les consommateurs américains.
Face à cette situation, le gouvernement met en œuvre une série de solutions et poursuit les négociations afin d'évaluer les modalités d'application des nouveaux tarifs douaniers dans les temps à venir. La VITAS recommande aux entreprises d'attendre les résultats des discussions entre les deux gouvernements.
Phan Thi Thanh Xuân, vice-présidente et secrétaire générale de l'Association vietnamienne du cuir, des chaussures et des sacs à main (LEFASO), a déclaré que l'imposition par les États-Unis d'un droit de douane de 46 % sur les produits importés en provenance du Vietnam représente un défi immense pour le secteur dans la période à venir.
Le cuir et la chaussure représentent à eux seuls 40 % des exportations vietnamiennes vers le marché américain, soit une valeur de plus de 10 milliards de dollars. Un tel niveau tarifaire entraînera inévitablement un ralentissement des exportations. Face à la hausse des coûts, les entreprises devront mettre en place des solutions pour maintenir la production et optimiser davantage leurs processus, afin de compenser les charges fiscales accrues dans les temps à venir.
La diversification continue des marchés d'exportation, ainsi que l'exploitation des avantages offerts par les accords de libre-échange, demeurent une priorité pour les entreprises vietnamiennes. Par ailleurs, ce défi pourrait également représenter une opportunité pour ces entreprises de restructurer leurs processus de production, d'améliorer l'efficacité du travail et de réduire les coûts de production.