Affirmation de la position de l’industrie textile vietnamienne : près de 22 milliards de dollars d’exportations en six mois

Au cours du premier semestre de l’année, l’industrie textile du Vietnam a continué d’enregistrer des signaux positifs, avec un chiffre d’affaires à l’exportation atteignant près de 22 milliards de dollars, soit une augmentation de 2,3 milliards de dollars (équivalant à 10 %) par rapport à la même période de l’année précédente.

Les États-Unis demeurent le principal marché d’exportation du textile vietnamien. Photo : NDEL.
Les États-Unis demeurent le principal marché d’exportation du textile vietnamien. Photo : NDEL.

Les États-Unis demeurent le principal marché d’exportation, avec un chiffre d’affaires de 8,77 milliards de dollars (+17,1 %), suivis de l’Union européenne avec 2,36 milliards de dollars (+14,8 %), et du Japon avec 2,24 milliards de dollars (+12,4 %), entre autres.

Ce résultat est le fruit des efforts considérables déployés par les entreprises, dans un contexte de fortes turbulences du marché, marqué notamment par les tensions géopolitiques croissantes et les conflits dans plusieurs régions, entraînant des ruptures de chaînes d’approvisionnement et une hausse des coûts de transport des marchandises.

Tensions commerciales et stratégies d’anticipation

Parallèlement, « l’ombre » des politiques tarifaires compensatoires de l’administration du président américain Donald Trump plane toujours à l’échelle mondiale.

Bien que ces mesures soient temporairement suspendues pour permettre les négociations, un verdict étant attendu pour le 1er août, l’imposition par les États-Unis d’un droit de douane supplémentaire de 10 % au titre de la nation la plus favorisée (NPF) complique considérablement la situation pour les pays exportateurs, dont le Vietnam.

Pour tirer parti des opportunités encore existantes, les entreprises exportatrices se sont concentrées sur la production en amont de l’application potentielle des nouvelles politiques tarifaires américaines, ce qui pourrait entraîner un retournement du marché.

Ces derniers temps, les partenaires et clients ont exprimé une appréciation marquée envers le secteur textile vietnamien, qui parvient à maintenir une forte croissance malgré les difficultés. Les entreprises savent partager l’information et élaborer des stratégies propres pour identifier et lever les obstacles.

Par ailleurs, le fait que les produits textiles vietnamiens soient exportés vers 132 pays et territoires témoigne de la stature croissante du secteur sur la scène internationale.

Actuellement, les entreprises disposent déjà de commandes jusqu’au mois de septembre et sont en négociation pour les livraisons de fin d’année. Elles restent également prêtes à mobiliser toutes leurs ressources pour mener des campagnes de production « éclair », respectant les délais de livraison et optimisant les avantages tarifaires dans le but de maximiser leurs profits et de constituer des réserves en vue des besoins futurs.

Vers une montée en gamme de la production

Avec une croissance de plus de 10 %, les exportations de produits textiles au mois de juillet devraient connaître une avancée significative en termes de part de marché, ce qui est une base essentielle pour que le secteur atteigne son objectif annuel de 46 à 47 milliards de dollars d’exportations.

Pour réaliser cette ambition, il sera indispensable que les entreprises exploitent efficacement les avantages offerts par les 17 accords de libre-échange de nouvelle génération actuellement en vigueur, tout en s’adaptant de manière proactive aux évolutions contextuelles et institutionnelles dues aux divergences économiques et commerciales entre grandes puissances.

Les entreprises devront renforcer leurs investissements dans des équipements modernes, améliorer en continu la qualification de leur main-d'œuvre, et accélérer la transition des méthodes de production de type CMT (sous-traitance simple) vers les modèles FOB (achat de matières premières, fabrication et vente de produits semi-finis), ODM (production sur design original) et OBM (production sous marque propre), afin d’augmenter la valeur ajoutée des produits et d’élever leur position dans la chaîne d’approvisionnement mondiale.

Au-delà de leurs propres efforts, les entreprises doivent être soutenues à travers la mise en place de canaux d’information facilitant l’accès aux marchés, ainsi qu’une exploitation efficace des politiques d’exportation, d’importation et de paiement, afin de limiter les risques et d’éviter les désavantages liés à l’instabilité réglementaire de certains grands marchés.

L’État, de son côté, se doit de mettre en place des mécanismes et politiques d’incitation en matière de financement, de fiscalité, de redevances, de foncier, et de développement de zones industrielles modernes, afin d’attirer les investissements nationaux et étrangers dans une logique de chaîne de valeur intégrée, tout en réduisant rapidement la dépendance aux matières premières importées dans la production nationale.

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