Le 12 octobre 1960, l’Agence d’information de libération a été officielle fondée dans la base de résistance de Duong Minh Châu, dans la province de Tây Ninh (Sud). Née et développé dans une étape historique héroïque de la nation, l’Agence d’information de libération est fière d’être présente depuis les premiers jours jusqu’à la fin de la résistance anti-américaine et d’avoir accompli avec brio la tâche de couvrir l’histoire et d’avoir participé directement au combat, accompagnant le pays sur le chemin de la réunification nationale.
Afin de servir la fondation du Front national de libération du Sud Vietnam et de répondre aux nouvelles demandes et tâches de la révolution du Sud, le 12 octobre 1960, dans la forêt de Chàng Riêc, à Tây Ninh, l’Agence d’information de libération a diffusé son premier bulletin.
Dans son préambule, elle a solennellement informé les compatriotes et les amis internationaux : « L’Agence d’information de libération est l’organe de porte-parole et d’information officiel du Front national de libération du Sud Vietnam, chargée de divulger les nouvelles et les riches expériences du peuple dans la lutte, de refléter la puissance grandissante du mouvement révolutionnaire et le dépérissement de l’administration du Sud Vietnam ».
Deux mois après sa fondation, l’Agence d’information de libération a porté à la connaissance du plus grand nombre des informations sur un événement historique : la naissance du Front national de libération du Sud Vietnam (le 20 décembre 1960). Depuis cette date, l’Agence d’information de libération est considérée comme l’organe officiel du Front national de libération du Sud Vietnam.
Le bulletin de l’Agence d’information de libération est régulièrement émis vers Hanoi à 18h00 et est devenu une source d’information incontournable de nombreux médias au Vietnam et à l’étranger.
L’Agence d’information de libération a son siège dans la base de résistance de Duong Minh Châu à Tây Ninh et ses antennes dans tout le Sud Vietnam. De 1961 à 1962, le réseau de l'Agence d’information de libération s'est formé successivement dans presque toutes les provinces et villes des régions du Sud-Est, du Sud-Ouest, de Saigon - Gia Dinh et des commandements de l'Armée de libération. À partir de 1965, le personnel de l’Agence d’information de libération a connu une forte hausse. Il a atteint 441 personnes à la fin 1974.
À cette époque, l'Agence d’information de libération opérait dans la base de la résistance à la frontière entre Tây Ninh et le Cambodge, où les conditions de vie et de travail étaient extrêmement difficiles, s’est souvenu Nguyên Thanh Bên, un ancien reporter de l’Agence d’information de libération.
Nous avions mis des branches d’arbres en guise de tables pour écrire. Quand le papier venait à manquer, nous trempions de vieux manuscrits dans le ruisseau environnant pour en blanchir les lettres, puis séchions les feuilles de papier recyclées ; il arrivait des moments où nous écrivions des nouvelles en gardant un œil sur les avions commandos de l’ennemi, a-t-il poursuivi.
Pour assurer la sécurité, les télégraphistes et les journalistes devaient rester éloignés les uns des autres. Pour l’envoi de messages, il fallait déplacer le générateur à manivelle loin de la base pour éviter que l'ennemi ne détecte les ondes radio, a-t-il ajouté.
Chaque fois qu'un message devait être envoyé, l'équipe télégraphique devait transporter un générateur à manivelle loin de la base pour éviter que l'ennemi ne détecte les ondes radio. Nguyên Thanh Bên et ses confrères avaient dû déménager à huit reprises, avec tout le matériel, quel que soit le jour ou la nuit.
Reporters de l’Agence d’information de libération, ils participaient également à creuser des abris, des tranchées, des puits, à construire des maisons, à transporter du papier pour l’imprimerie, à moudre du riz, à cultiver des légumes.
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Pham Thi Loan, la "messagère" de l’Agence d’information de libération. Photo: VNA |
Un soir de 1971, alors que je livrais des nouvelles dans la région de Dâm Be, près de la frontière cambodgienne, j'ai soudain entendu le rugissement d'un bombardier B52 au-dessus de ma tête. J'ai rapidement couru vers le groupe de reporters pour rechercher un abri. Je venais de sauter dans le bunker, le lieu était secoué par la déflagration d’une bombe. De nombreuses personnes, y compris des soldats et des reporters, ont été tuées, a reconté avec émotion Pham Thi Loan, surnommée messagère de l’Agence d’information de libération.
Avec pour slogan «Les ondes radio ne s’éteignent jamais», l’Agence d’information de libération, dotée d’un émetteur de 15W, a amélioré ses moyens techniques disponibles tout en prennant livraison de nouveaux moyens fournis en renfort et en aide par des sources différentes.
Au cours de ses plus de 15 ans de fondation et de développement sous les bombardements des ennemis, ses bureaux permanents dans tout le Sud ont continûment déménagé, étant attaqués par des forces américano-fantoches. Certains bureaux permanents ont perdu tous leurs hommes au combat et devaient être créés à nouveau et transférer leur siège.
Bien que face à tant de difficultés et de souffrances, au fil de plus de 15 ans depuis sa naissance à sa fusion avec l’Agence vietnamienne d’information (VNA) en 1976, l’Agence d’information de libération avait toujours pris les devants dans le travail d’information et de propagande, devenant l’organe principal du bloc des médias révolutionnaires au Sud durant la résistance anti-américaine et la période suivant la réunification nationale.
Le 30 avril 1975, le Sud fut libéré, le Nord et le Sud furent réunifiés. Le 24 mai 1976, l’Agence vietnamienne d’information (VNTTX en vietnamien pour Viêt Nam Thông Tân Xa), et l’Agence d’information de libération se furent fusionnées, marquant une nouvelle période dans le développement du secteur de l’information. Le 12 mai 1977, l’Assemblée nationale du Vietnam a ratifié le changement du nom de la VNTTX en Agence vietnamienne d’information (TTXVN en vietnamien pour Thông Tân Xa Viêt Nam).