Il met l’accent sur la construction d’institutions favorisant le développement d’une économie verte et circulaire, considérée comme une mission centrale étroitement liée au développement socio-économique du pays.
Des jeunes plantent des palétuviers dans la zone forestière côtière protégée. Photo : VNA.
Cette orientation traduit la prise de conscience profonde du Parti sur la nécessité d’un développement durable reposant sur trois piliers : Economie, société et environnement. Un point nouveau du projet réside dans la reconnaissance de la protection de l’environnement, désormais placée sur un pied d’égalité avec le développement économique et social.
En réalité, à mesure que la taille de l’économie, le niveau social et la conscience communautaire progressent, les conséquences environnementales d’une croissance rapide deviennent de plus en plus visibles : pollution de l’air, déforestation, salinisation, changement climatique… Les catastrophes naturelles anormales et les phénomènes climatiques extrêmes, conjugués à la dégradation de l’environnement, réduisent la productivité, affectent la santé publique et menacent directement la sécurité humaine, la sécurité non traditionnelle et la compétitivité nationale.
L’environnement joue un rôle fondamental dans le développement durable du pays. L’harmonisation entre croissance économique et protection environnementale – ou la protection de l’environnement au service d’une économie durable – constitue la base même de tout développement stable, qu’il soit économique ou global. C’est sur cette vision que le Parti affirme que la protection de l’environnement est une tâche centrale, indissociable du développement économique et social.
Les orientations et politiques du Parti et de l’État, tout comme les engagements internationaux du Vietnam, soulignent clairement que l’économie verte, l’économie circulaire et l’économie à faible émission de carbone représentent la voie incontournable pour conduire le pays vers un développement durable.
Lors d’une récente séance de travail avec le gouvernement, le vice-président de l’Assemblée nationale Le Minh Hoan a souligné la nécessité pour les ministères, secteurs et localités de traduire rapidement dans les politiques concrètes les orientations du Parti sur la protection de l’environnement et l’adaptation au changement climatique. Il a également appelé à la mise en œuvre rigoureuse des résolutions et conclusions du Comité central et du Bureau Politique sur cette question.
Selon le Dr Truong Ba Kien, du Centre de recherche en météorologie et climatologie, le changement climatique accentue la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, comme les récentes inondations dans le Nord et le Centre du pays ou encore les puissants typhons successifs.
Le projet de documents du Congrès inclut désormais des dispositions renforcées sur la protection de l’environnement et l’adaptation climatique, jugées urgentes et réalistes. Les experts recommandent de moderniser les systèmes de prévision et d’alerte, d’utiliser l’intelligence artificielle et le Big Data pour anticiper les phénomènes extrêmes. Parallèlement, ils prônent l’intégration de l’adaptation climatique dans les plans régionaux et provinciaux, ainsi que le renforcement de la gouvernance locale et de la résilience communautaire, a-t-il ajouté.
Pour Le Thi Dinh, secrétaire de cellule du Parti du village Xuan Non (Hanoï), faire de la protection de l’environnement un pilier central du développement signifie qu’elle doit devenir un critère de toutes les politiques économiques et sociales.
Elle appelle à une « verdisation » des comportements, depuis les gestes quotidiens jusqu’aux stratégies de développement et à une éducation environnementale dès l’école afin d’ancrer une véritable culture du mode de vie vert au sein de la société vietnamienne.