Vietnam : vers la gratuité des soins hospitaliers pour tous d’ici 2030

L’un des objectifs de la Résolution n°72/NQ-TW du Bureau politique sur certaines solutions décisives pour renforcer la protection et l’amélioration de la santé précise que d’ici 2030, les citoyens bénéficieront d’une gratuité des frais d’hospitalisation de base dans le cadre des droits couverts par l’assurance santé.

La mise en œuvre de la gratuité des soins pour tous facilitera l’accès des citoyens aux services de consultation et de traitement médical.
La mise en œuvre de la gratuité des soins pour tous facilitera l’accès des citoyens aux services de consultation et de traitement médical.

La mise en œuvre de la gratuité des frais d’hospitalisation pour tous permettra aux habitants d’accéder plus facilement aux services de consultation et de traitement médicaux. Le ministère vietnamien de la Santé élabore actuellement, dans les plus brefs délais, le projet de mise en œuvre de cette politique humaniste à partir de 2026.

Dans un entretien accordé à la presse, la ministre de la Santé, Dao Hong Lan, a souligné que la Résolution n°72/NQ-TW reflète une fois de plus l’attention particulière du Parti à la santé du peuple, dans la perspective de bâtir un Vietnam en bonne santé, où chacun bénéficie de soins médicaux, vit longtemps, en bonne santé et de manière équilibrée. Elle vise également à améliorer la condition physique, la conscience de la prévention et la responsabilité individuelle envers la santé.

L’un des axes prioritaires de la Résolution consiste à renforcer la réforme du financement de la santé et à développer une politique d’assurance maladie durable et efficace, constituant la base pour progresser vers la gratuité des frais d’hospitalisation.

La mise en œuvre de la gratuité des soins hospitaliers de base pour toute la population, par le biais de l’assurance santé, dès 2026 pour atteindre l’objectif en 2030, est une politique profondément humaniste. Elle incarne les valeurs supérieures du régime et revêt une grande portée en matière de protection sociale.

Cette politique permettra de détecter précocement les maladies, de réduire les coûts médicaux, tout en affirmant clairement le principe fondamental : le peuple est au centre et constitue la priorité absolue dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de santé publique. C’est pourquoi le ministère de la Santé accélère actuellement la préparation du projet correspondant.

La gratuité des soins hospitaliers de base pour l’ensemble de la population, mise en œuvre à travers l’assurance maladie, sera lancée en 2026 et devrait atteindre son objectif en 2030. Il s’agit d’une politique profondément humaniste, illustrant le caractère supérieur du régime et revêtant une portée sociale et solidaire majeure.

Dao Hong Lan, ministre vietnamienne de la Santé

La politique de gratuité hospitalière repose sur le pilier de l’assurance santé et sera mise en œuvre progressivement. L’État et le Fonds d’assurance santé prendront en charge les frais médicaux essentiels, réduisant considérablement la charge financière pour les citoyens - en priorité les groupes bénéficiaires de politiques sociales, les personnes vulnérables, à faibles revenus et d’autres catégories prioritaires.

Pour les services médicaux à la demande dépassant le niveau de base, les patients continueront d’assumer les frais, afin d’encourager une utilisation rationnelle et responsable des prestations de santé.

Ainsi, la politique de gratuité hospitalière doit être étroitement liée à l’objectif de couverture universelle de l’assurance santé. Chaque citoyen est appelé à y participer pour partager les risques : les personnes aisées soutiennent les plus démunies, les bien-portants aident les malades, avec l’appui du budget public, afin que nul ne doive payer de sa poche en cas de maladie.

Dans le cadre des prestations prévues, chaque citoyen bénéficiera d’un examen médical périodique ou d’un dépistage gratuit au moins une fois par an, accompagné d’un dossier médical électronique et d’un suivi sanitaire tout au long de la vie.

Cette politique sera mise en œuvre à partir de 2026, avec une augmentation progressive du taux de remboursement et du niveau de prise en charge des dépenses de prévention, de diagnostic et de traitement précoce de certaines maladies, ainsi que des populations prioritaires, conformément à la feuille de route du Fonds d’assurance santé.

Elle vise à alléger la charge financière des patients, en adéquation avec la hausse prévue des cotisations à partir de 2027. Le budget de l’État et le Fonds d’assurance santé couvriront certaines prestations de prévention, de gestion des maladies chroniques, d’examens médicaux périodiques et de dépistages, notamment au niveau des établissements de soins primaires, afin de prévenir les maladies, réduire les taux de morbidité et de mortalité et économiser les coûts de traitement. L’objectif final est de garantir à chaque citoyen l’accès à des services médicaux essentiels, sans inquiétude financière.

Lors de la Conférence nationale du 16 septembre consacrée à la mise en œuvre de quatre résolutions du Bureau politique, le vice-Premier ministre vietnamien Le Thanh Long a affirmé, dans son rapport thématique sur la Résolution n°72/NQ-TW, que le gouvernement avait soigneusement évalué la faisabilité budgétaire du plan de gratuité des soins de base dans le cadre de l’assurance santé.

Le coût estimé des examens médicaux annuels pour environ 100 millions d’habitants s’élève à 30 000 milliards de dongs, dont 5 000 milliards seront pris en charge par les employeurs, le reste provenant du budget public.

Le vice-Premier ministre a également assuré que l’État disposait des moyens nécessaires pour équilibrer les dépenses au cours de la phase initiale et qu’il prévoyait des solutions durables.

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Photo d'illustration/NDEL

La ministre Dao Hong Lan a précisé que la Résolution ne visait pas une « gratuité absolue », mais plutôt une réduction maximale de la participation financière des patients, l’extension de la couverture de l’assurance santé, la baisse du taux de mortalité liée à un diagnostic tardif, et la construction d’un système de santé équitable, efficace, durable et inclusif, garantissant à chacun un accès aux services de santé sans barrière financière.

La politique de gratuité hospitalière universelle peut être considérée comme une véritable « déclaration » de la stratégie nationale de santé publique : passer d’une approche curative à une approche préventive, axée sur le dépistage précoce — une orientation d’une grande portée sociale.

Les représentants des établissements de santé partagent ce point de vue : la mise en œuvre de la gratuité hospitalière universelle représente un jalon décisif, traduisant la détermination du Parti, du peuple et de l’ensemble du système politique à promouvoir une société saine et équitable.

Avec une feuille de route claire et la mobilisation de toutes les forces, cette politique humaniste sera menée à bien, au bénéfice de chaque citoyen.

Selon le Dr Ha Anh Duc, directeur du Département de gestion de la consultation et du traitement médicaux (relevant du ministère de la Santé), les organismes concernés travaillent actuellement à l’élaboration du projet précisant les contenus, les examens et analyses complémentaires nécessaires.

L’objectif est de concevoir un forfait de soins efficace et économique, garantissant la qualité et permettant à tous les citoyens de bénéficier d’un suivi médical régulier. Pour améliorer la qualité des soins, le ministère de la Santé prévoit également d’investir dans la formation du personnel, les infrastructures et les équipements médicaux au niveau local.

D’après les statistiques de la Sécurité sociale du Vietnam, le Fonds d’assurance santé prend en charge en moyenne de 87 à 89 % des dépenses totales de soins, les assurés participant à hauteur de 11 à 13 %.

Ainsi, la mise en œuvre de la gratuité des soins hospitaliers contribuera à supprimer la charge financière pesant sur les patients et à renforcer l’accès de la population aux services médicaux de base.

En somme, la réalisation de la gratuité hospitalière pour tous marque un tournant décisif : elle traduit le passage d’une médecine curative à une médecine préventive, tout en affirmant la volonté du gouvernement d’améliorer la qualité de vie du peuple - pour un Vietnam en bonne santé, civilisé et prospère à l’ère nouvelle.

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