26 mars 1954 : repousser les attaques ennemies contre les tranchées

Le 26 mars 1954, la Conférence du Comité du Parti et du Commandement de la campagne de Diên Biên Phu s’est réunie pour la deuxième journée.
Le 26 mars: La position 206, touchée par notre artillerie, fut en feu. Photo : VNA.
Le 26 mars: La position 206, touchée par notre artillerie, fut en feu. Photo : VNA.

Après avoir achevé la construction de près de 100 km de tranchées, afin de protéger le champ de bataille, nos unités se sont déplacées au fur et à mesure depuis les hautes montagnes jusqu’aux tranchées nouvellement creusées.

Préoccupée par les tranchées creusées de plus en plus près de sa base, l’armée française a effectué un grand nombre de tirs d’artillerie pour mener des attaques acharnées et lancé sans cesse ses chars pour mener des contre-attaques. Mais nuit après nuit, des dizaines de milliers de nos officiers et soldats se sont déployés à travers les champs, creusant patiemment des tranchées malgré les bombes et les balles, malgré le froid et la pluie. L’ennemi s’est efforcé par tous les moyens de contrer nos avancées.

Le 26 mars 1954, l’ennemi a envoyé une compagnie de légionnaires soutenue par des chars à l’extérieur du centre de résistance Huguette pour reboucher les tranchées de nos soldats. Ensuite, il a envoyé 2 bataillons avec 6 chars pour attaquer Pe Luong, Hong Lech, Noong Pet et Co My. Puisque la plupart de nos forces, après une nuit de travail fatigant, s’étaient retirées dans la forêt pour se reposer, ne laissant qu’une petite partie des forces pour protéger le champ de bataille, l’infanterie et les chars ennemis sont arrivés à détruire certaines portions de tranchées.

À Hong Lech et Noong Pet, nos troupes de défense anti-aérienne ont baissé leurs canons et tiré sur les escouades d’assaut de l’ennemie composées d’infanteries et de chars. Lorsque les balles ont été épuisées, nos soldats ont utilisé des houes et des pelles pour protéger nos tranchées, combattant au corps à corps. En raison du manque d’infanterie, nos troupes antiaériennes ont subi quelques pertes, mais nous avons finalement repoussé les attaques de l’ennemi contre nos tranchées.

Côté ennemi : Notre artillerie antiaérienne est devenue une terreur pour les pilotes de l’ennemi qui considéraient auparavant l’espace comme un endroit absolument sûr. Tous les types d’avions de combat de transport, y compris les superforteresses volantes américaines, ont été continuellement abattus dans le ciel de Diên Biên Phu. Bernard Paul l’a qualifié de « massacre des avions français » lorsque 4 avions ont été abattus.

Major, Agrégée Nguyên Thi Thao, Institut de l’histoire militaire