Toutefois, les exportations continuent de se heurter à des défis croissants, notamment les exigences techniques strictes imposées par des marchés clés tels que l’Union européenne (UE) et les États-Unis.
À ce jour, le « carton jaune » de la Commission européenne pour pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN/IUU) demeure un obstacle majeur. En outre, l’UE actualise chaque année près de 180 règlements relatifs aux résidus de pesticides, aux antibiotiques, à la traçabilité et à la sûreté alimentaire.
De nouvelles règles – telles que la limitation stricte de l’arsenic inorganique dans les poissons et crustacés ou l’interdiction des antimicrobiens – devraient également impacter les exportations.
Aux États-Unis, le secteur sera soumis à partir de janvier 2026 aux dispositions du Marine Mammal Protection Act (MMPA), qui impose des pratiques de protection des mammifères marins équivalentes à celles appliquées sur le territoire américain.
Le Vietnam figure actuellement parmi les 34 pays bénéficiant d’une reconnaissance partielle de conformité, avec 11 techniques de pêche jugées équivalentes et 12 non équivalentes.
Face à ces exigences, le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement oriente le secteur vers une restructuration axée sur la durabilité et la transparence. La diversification des espèces élevées, le développement de l’aquaculture en milieu lacustre, la gestion stricte de la qualité et le renforcement de la traçabilité figurent parmi les priorités.
Les entreprises vietnamiennes sont encouragées à valoriser les certifications écologiques, à appliquer des technologies de traçabilité (QR code, blockchain) et à renforcer leur présence dans les chaînes de distribution responsables.
En parallèle des marchés traditionnels, le secteur explore activement de nouveaux débouchés en Afrique, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Asie du Sud, où les exigences réglementaires sont moins contraignantes.
Les autorités vietnamiennes poursuivent en outre les efforts de lutte contre la pêche INN, de modernisation de la flotte hauturière, ainsi que le développement des infrastructures logistiques et de transformation afin d’accroître la valeur ajoutée des produits.