Le Département des mers et des îles du Vietnam (VASI), en coopération avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Vietnam, a récemment organisé l’atelier de lancement du projet « Soutenir la mise en œuvre du Plan d’action national sur les déchets plastiques marins dans le contexte du relèvement écologique post-COVID-19 ».
Financé par le Fonds pour l’environnement mondial (GEF), le projet ne constitue pas seulement une initiative technique mais représente une réponse forte à la crise des déchets plastiques qui compromet directement la sécurité écologique du pays.
Lors de l’événement, Nguyen Duc Toan, directeur du VASI, a souligné que les déchets plastiques marins sont devenus l’un des défis environnementaux mondiaux les plus graves.
De par leur caractère transfrontalier, ces déchets dégradent les écosystèmes marins, menacent la biodiversité, la sécurité alimentaire et le développement durable. Au Vietnam, la quantité de déchets plastiques côtiers continue d’augmenter rapidement, exerçant une pression considérable sur les communautés littorales et des habitats déjà fragiles.
Le Plan d’action national sur les déchets plastiques marins, adopté en 2019, fixe l’objectif de réduire de 75% la quantité de déchets plastiques marins d’ici 2030. Cependant, la pandémie de COVID-19 a entraîné une hausse soudaine de l’utilisation des plastiques à usage unique, rendant cette mission encore plus urgente et complexe.
Le nouveau projet GEF introduit une approche intégrée : appui au renforcement des politiques, changement des comportements, amélioration des capacités de suivi et mise à l’échelle des solutions locales.
Depuis le modèle MRF (Installation de récupération des matériaux) à Quy Nhon (province de Binh Dinh, au Centre) jusqu’à l’initiative « des pêcheurs rapportant les déchets à terre », le projet sera déployé à titre pilote dans la province de Gia Lai (Hauts Plateaux du Centre), avec l’ambition de limiter les déchets plastiques dès leur source, avant qu’ils n’atteignent les rivières puis les océans.
Selon le plan, un ensemble d’actions comprenant la réduction des déchets à la source, le tri initial, l’amélioration de la collecte et du recyclage devrait permettre d’éviter et de réduire de 2 000 tonnes les déchets plastiques, tout en améliorant 13 400 ha d’habitats marins soumis à une pression croissante de la pollution.
Francesca Nardini, représentante résidente adjointe du PNUD au Vietnam, a affirmé que l’adoption du Plan d’action national en 2019 constitue une étape importante dans le processus de gestion durable des océans au Vietnam. Elle a toutefois averti que la pandémie a entraîné une explosion des plastiques à usage unique, compliquant davantage la gestion des déchets.
Elle a précisé qu’à travers les actions locales telles que la réduction des déchets, le tri à la source, l’amélioration de la collecte et du recyclage, le projet vise à réduire de 2 000 tonnes les déchets plastiques. Cette réduction contribuera en même temps à l’amélioration de 7,2 km d’habitats marins.
Gia Lai a été choisie comme localité pilote centrale, où les solutions seront testées dans des conditions intérieures, l’une des sources importantes de pollution plastique se déversant ensuite dans la mer. La coordination entre le VASI et le service provincial de l’Agriculture et de l’Environnement jouera un rôle crucial dans l’efficacité de la mise en œuvre.
À la suite de l’atelier, le VASI et le PNUD finaliseront le rapport de lancement, fourniront un appui technique sur les politiques, renforceront la coordination intersectorielle et mettront en œuvre les activités pilotes au niveau local. Le PNUD continuera d’accompagner le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement ainsi que le VASI afin de garantir le respect des normes du GEF et d’assurer la durabilité du projet à long terme.