D’après l’Association, entre janvier et juin, l’Inde est restée en tête avec 11,68 millions de tonnes exportées (+36,5 % sur un an), suivie du Vietnam avec 4,72 millions de tonnes (+3,6 %).
En revanche, la Thaïlande a exporté 3,73 millions de tonnes, soit une baisse de 27,3 %, le Pakistan 2,76 millions de tonnes (-20,2 %) et les États-Unis 1,4 million de tonnes (-23,5 %).
Hausse des volumes, baisse des recettes
Selon le ministère vietnamien de l’Agriculture et du Développement rural, environ 750 000 tonnes de riz ont été exportées en juillet 2025 pour un montant de 366,1 millions de dollars.
Sur les sept premiers mois de l’année, les exportations totales ont atteint environ 5,5 millions de tonnes, générant 2,81 milliards de dollars, soit une hausse de 3,1 % en volume mais une baisse marquée de 15,9 % en valeur par rapport à la même période de 2024.
Cette diminution de la valeur est principalement liée à la baisse des prix moyens à l’exportation.
Au cours de cette période, le prix moyen du riz vietnamien s’est établi à 514 dollars la tonne, en recul de 18,4 % sur un an.
Les Philippines sont restées le principal marché du Vietnam, représentant 42,6 % du chiffre d’affaires total à l’export, bien que la valeur de ce marché ait chuté de 13,5 % au premier semestre.
Parallèlement, plusieurs marchés africains ont enregistré une forte progression.
Les exportations vers le Ghana ont augmenté de 53,5 %, tandis que celles vers la Côte d’Ivoire ont presque doublé (+96,6 %).
Parmi les 15 principaux débouchés du riz vietnamien, le Bangladesh a enregistré la plus forte croissance en valeur (multipliée par 188), tandis que la Malaisie a accusé le recul le plus important (-58,5 %).
Bien que le Vietnam consolide sa position de deuxième exportateur mondial de riz, le secteur fait face à une pression croissante en raison de la baisse des prix mondiaux, pesant sur les recettes et les marges bénéficiaires.
Un riz vietnamien toujours compétitif
Do Ha Nam, président de l’Association vietnamienne des vivres (VFA), a reconnu que l’écart avec la Thaïlande restait faible. Néanmoins, il a souligné que ce classement reflète la compétitivité du riz vietnamien, qui a maintenu une croissance stable depuis le début de l’année.
Il a observé qu’en dépit de la baisse des prix mondiaux et du recul de nombreux exportateurs, la demande pour le riz vietnamien demeure soutenue sur les marchés clés, notamment les Philippines, l’Afrique et la Chine.
Selon lui, le prix moyen du riz vietnamien à l’export au cours des six derniers mois s’est élevé à 517 dollars la tonne, soit bien au-dessus de la moyenne d’environ 400 dollars enregistrée par d’autres grands pays exportateurs.