Selon la Bourse des marchandises du Vietnam (MXV), à la fin de la semaine de négociation du 6 au 12 novembre, le vert a dominé sur la liste des prix des matières premières industrielles. Concrètement, les prix du café ont augmenté respectivement de 2,11 % pour l’arabica et de 2,07 % pour le robusta. Il s’agit du niveau le plus élevé au cours des cinq derniers mois.
Sur le marché domestique, le prix de café reste à un niveau stable, mais assez élevé. Actuellement, le prix d’achat des grains de café vert dans les provinces des Hauts plateaux du Centre se situe entre 57 600 et 58 300 dôngs le kilo.
Selon l’Association du café et du cacao du Vietnam (VICOFA), l’augmentation continue des prix du café est due à l’insuffisance de l’offre. Il est prévu que d’ici la fin de l’année, les exportations de café augmenteront lorsque la demande augmentera, mais que l’offre stagnera.
Malgré les difficultés de la campagne agricole 2022-2023, le Vietnam a réalisé 4,08 milliards de dollars d’exportation de café, soit le chiffre d’affaires le plus élevé de son histoire. Ce succès résulte des efforts conjoints des agriculteurs et des entreprises.
L’Union européenne (UE) reste encore le plus grand marché d’exportation de café du Vietnam pour la saison 2022-2023. Ce bloc a importé 615 364 tonnes de café vietnamien pour une valeur de plus de 1,4 milliard de dollars, soit une baisse de 7,1 % en volume et de 0,3 % en valeur par rapport à la saison précédente.
Plus précisément, parmi les pays au sein de l’UE, l’Allemagne a importé 203 317 tonnes de café vietnamien (en baisse de 5,9 %), l’Italie 146 684 tonnes (en hausse de 6 %), tandis que l’Espagne et la Belgique ont diminué respectivement de 13,1 % et 42,7 % de leur volume d’importation de café vietnamien.
Le marché de l’UE représente ainsi en moyenne 39,3 % (en termes de volume) et 37,6 % (en termes de valeur) des exportations totales de café du Vietnam.
Avec un tel volume d’exportation, le Vietnam, quant à lui, demeure le deuxième fournisseur mondial de café pour l’UE, juste derrière le Brésil.
Pour le développement durable de la filière de café du Vietnam, en association avec la croissance verte, la protection de l’environnement et de la nature et l’adaptation au changement climatique, il est nécessaire d’avoir un programme d’action spécifique et une coordination synchrone entre les ministères, les secteurs, les agences de gestion de l’État, les localités, les organisations internationales et les entreprises.
De même, afin de maintenir sa position de fournisseur stable, à grande échelle et fiable de l’UE, la filière de café du Vietnam devrait élaborer des plans appropriés en réponse aux nouveaux règlements de l’UE tels que le règlement sur l’interdiction de l’importation de produits agricoles liés à la déforestation et à la dégradation des forêts (EUDR), le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM) ou les certificats de carbone.