C’est ce qu’a partagé l’ambassadrice de Norvège au Vietnam, Grete Lochen, en marge de la conférence « Promouvoir une reprise économique verte et inclusive : les enseignements internationaux en la matière » organisée, le 25 février à Hanoi, par le gouvernement vietnamien et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)
L’ambassadrice Grete Lochen a pris en haute considération l’organisation de cette conférence. Il s’agit d’un événement très opportun, démontrant la détermination du gouvernement vietnamien à relancer l’économie verte après la pandémie, à ne laisser personne de côté, et en même temps à remplir les engagements du Vietnam lors de la 26 conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
C’est une opportunité pour le Vietnam de retrouver son économie verte et inclusive et de se transformer en un modèle économique vert, circulaire et à faibles émissions. Il est important d’avoir les bonnes lois et réglementations, des politiques prévisibles et des règles du jeu équitables pour attirer les investissements nationaux et étrangers, a fait savoir l’ambassadrice Grete Lochen.
En particulier, le développement du secteur de l’énergie propre, des infrastructures et de la gestion de l’eau et des ressources naturelles est essentiel pour que le Vietnam remplisse son engagement d’atteindre zéro émission nette d’ici 2050. Pour cela, il est important que chacun partage ses expériences afin d’apprendre les uns des autres.
Selon l’ambassadrice Grete Lochen, la Norvège est l’un des pays leaders dans l’application des technologies vertes et de l’innovation au développement économique.
Pour la Norvège, l’Accord de Paris sur le changement climatique est toujours le point de départ pour développer des mesures de relance économique. La Norvège a considérablement augmenté sa contribution nationale à l’autodétermination (NDC) pour fonder des actions climatiques et des plans de développement durable.
De plus, la Norvège accorde une attention particulière à l’élaboration de politiques de relance qui créent à la fois des emplois et développent des technologies vertes pour faciliter l’économie et la mise en œuvre de ses engagements en matière de changement climatique.
La technologie et les solutions intelligentes basées sur la technologie sont considérées comme des facteurs importants pour promouvoir la relance verte.
Face à la pandémie, le gouvernement norvégien a compensé une grande partie de la perte de revenus des ménages et des entreprises, par le biais de programmes d’assistance automatiques et de compensations directes.
L’une des approches efficaces de la Norvège consiste à impliquer toutes les parties prenantes, y compris le gouvernement, les universités, le secteur privé et la société civile. Tous sont impliqués dans la formulation, la mise en œuvre et l’ajustement des politiques.
En ce qui concerne les soutiens norvégiens accordés au Vietnam en matière de changement climatique et de reprise économique verte et durable, Grete Lochen a fait savoir que le gouvernement norvégien avait apporté un soutien financier, dans le cadre bilatéral et au sein de la région ASEAN, à un certain nombre de projets que le PNUD met en œuvre au Vietnam pour protéger l’environnement, traiter intelligemment les déchets plastiques, améliorer la capacité des populations locales à collecter et trier ordures et, en même temps, encourager la promotion d’idées créatives à cette fin.
Un projet typique est l’Innovative Challenge pour réduire la pollution plastique (EPPIC) lancé en juin 2020, dans 6 pays de l’ASEAN, pour rechercher des solutions de traitement des déchets plastiques dans la baie d’Ha Long (Vietnam) et l’île de Koh Samui (Thaïlande).
Un autre projet soutenu par la Norvège est la mise à l’échelle du modèle communautaire de gestion des déchets plastiques et ménagers dans 5 villes (DWP5C) mis en œuvre à Quang Ninh, Dà Nang, Binh Dinh, Binh Thuân et Binh Duong.
Le Vietnam est l’un des cinq pays asiatiques sélectionnés par le Fonds norvégien pour la recherche scientifique et industrielle (SINTEF) pour mettre en œuvre le projet visant à transformer le plastique des océans en opportunité dans une économie circulaire (OPTOCE). L’ambition de l’OPTOCE est de proposer de nouvelles solutions pour une gestion plus efficace des déchets et de favoriser la réflexion sur l’économie circulaire.
« Cependant, le plus important est l’intérêt particulier des entreprises norvégiennes à contribuer à la transition verte du Vietnam en développant des technologies pour des projets d’énergie éolienne offshore, d’énergie solaire, etc., et des solutions intelligentes de gestion des déchets plastiques. C’est pourquoi nous présentons à cette conférence internationale trois entreprises norvégiennes leaders dans le domaine des énergies renouvelables et de l’innovation : Equinor, Tomra et Scatec. Ce sont les entreprises norvégiennes les plus représentatives dans les domaines de l’innovation, du recyclage, de la haute technologie, de l’éolien offshore et de l’énergie solaire », a fait savoir l’ambassadrice Grete Lochen.
La diplomate norvégienne a affirmé que ces sociétés étaient des investisseurs à long terme qui opéraient avec beaucoup de succès sur les marchés émergents. Il est important que ces entreprises veuillent investir sur le long terme au Vietnam.