Les efforts du Vietnam pour éliminer la violence faite aux femmes

En tant que l’un des premiers pays à adhérer à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, le Vietnam a pris de nombreuses mesures pour mettre en œuvre ses engagements visant à garantir l’égalité des droits entre hommes et femmes dans tous les domaines de la vie sociale et a obtenu de nombreux résultats encourageants.
Sensibilisation des habitants de la commune de Muong Cang (district de Than Uyên, province de Lai Châu) à la Loi sur le mariage et la famille ainsi qu’à la Loi sur l’égalité des sexes. Photo : VNA.
Sensibilisation des habitants de la commune de Muong Cang (district de Than Uyên, province de Lai Châu) à la Loi sur le mariage et la famille ainsi qu’à la Loi sur l’égalité des sexes. Photo : VNA.

Soins de santé maternelle et infantile dans la province de Ha Giang (au Nord du Vietnam). Photo : VNA.

En tant que l’un des premiers pays à adhérer à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW: Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination against Women), le Vietnam a pris de nombreuses mesures pour mettre en œuvre ses engagements visant à garantir l’égalité des droits entre hommes et femmes dans tous les domaines de la vie sociale et a obtenu de nombreux résultats encourageants.

Pour assumer ses responsabilités en tant que pays membre de la CEDAW, le Vietnam a élaboré des politiques, établi et appliqué des réglementations juridiques visant à améliorer la position des femmes dans tous les domaines de la vie socio-économique, garantissant leur égalité des droits par rapport aux hommes.

Des cadres des communes et des quartiers sensibilisent des familles aux droits des femmes. Photo : VNA.

La promulgation de la Loi sur l’égalité des sexes en 2006 et de la Loi sur la prévention et le contrôle de la violence domestique en 2007 (complétée et modifiée en 2022) constituent des bases juridiques importantes pour protéger les droits et les intérêts des membres de la famille, en particulier des personnes âgées, les femmes et les enfants, qui sont vulnérables et peuvent facilement devenir victimes de violence domestique.

Le Vietnam a encouragé la sensibilisation et l’éducation sur l’égalité des sexes et la prévention et le contrôle de la violence sexiste ; mobilisé la participation de la population ; enrichit les connaissances et amélioré les compétences en matière d’autoprotection et de prévention de l’abus faits aux femmes et enfants.

Sensibilisation des habitants de la commune de Muong Cang (district de Than Uyên, province de Lai Châu, au Nord du Vietnam) à la Loi sur le mariage et la famille ainsi qu’à la Loi sur l’égalité des sexes. Photo: VNA

Soins de santé maternelle et infantile dans la province de Ha Giang. Photo: VNA

À travers ces activités, le Vietnam a pour objectif d’améliorer le niveau de conscience sur la violence familiale et de l’égalité des sexes au sein de la famille ; mettre en œuvre efficacement la Loi sur le mariage et la famille, la Loi sur l’égalité des sexes et la Loi sur la prévention et le contrôle de la violence domestique, ce contribuant à bâtir des familles heureuses, à promouvoir les valeurs familiales traditionnelles.

Hanoï, capitale du Vietnam, un point positif pour prévenir la violence faite aux femme

Le Carnaval de l’ao dài “Femmes de la capitale : Intégration et développement” de l’année 2024, est organisé à la Citadelle impériale de Thang Long. Photo: VNA

Le programme attire la participation de nombreuses familles multigénérationnelles. Photo: VNA.

De nombreux touristes internationaux sont également impatients de participer à l’événement. Photo: VNA.

À Hanoï, localité qui joue un rôle central dans le travail d’égalité des sexes, l’Union des femmes a élaboré de nombreux nouveaux modèles de prévention de la violence domestique et des abus faits aux femmes et enfants tels que “Une ville sûre et conviviale pour les femmes et les filles”, “Une pension sûre”, Logement sécurisé”, “Les familles disent non à la violence’’, le Club des “hommes disant non à la violence domestique” …

En juillet 2024, l’Union avait créé 98 “groupes consultatifs” participant à la protection des droits et intérêts légaux et légitimes des femmes et des enfants, avec 885 répartis dans 18 districts et 80 communes, quartiers et chefs-lieux.

La Course pour un Vietnam sans violence à l’égard des femmes et des fille 2023 attire de nombreux athlètes étrangers. Photo: VNA.

Des familles participent au programme “999 familles vietnamiennes cuisinent un repas des trois régions avec Saigon Co.op” à Hô Chi Minh-Ville (au Sud du vietnam) en 2022. Photo: VNA.

En particulier, parmi les modèles de soutien efficace, il est impossible de ne pas mentionner le modèle “Adresse de confiance – Refuge communautaire”, refuge d’urgence pour les victimes de violences domestiques, violences basées sur le genre, expérimenté depuis août 2018 au 360 Phuc Tan, quartier Phuc Tan, arrondissement de Hoan Kiem, capitale Hanoi.

On peut aussi citer la “Maison de la Paix” de l’Union des femmes vietnamiennes, un modèle d’hébergement temporaire pour les femmes et les enfants victimes de violence sexiste, fournissant des services de soutien d’urgence, complets et gratuits. Selon Mme Nguyen Thuy An, la “Maison de la Paix”, de 2007 à juin 2024, a aidé plus de 1 700 femmes et enfants victimes ou soupçonnés d’être victimes de violences basées sur le genre et a donné des conseils à plus de 21 000 personnes.

Un chapeau conique de “Peace House” ayant pour thème “Unissons les efforts pour promouvoir l’égalité des sexes.” (Photo : Facebook de “Peace House”)

Nécessité de davantage de coopération de l’ensemble de la société

Cependant, malgré les nombreux efforts de l’ensemble du système politique et la sensibilisation croissante auprès de la population, la situation de la violence contre les femmes dans notre pays n’a pas diminué comme souhaité.

Selon le rapport du gouvernement sur les résultats de la mise en œuvre des objectifs nationaux d’égalité des sexes en 2023, le Vietnam compte plus de 3 190 victimes de violence domestique, dont près de 2 630 femmes, soit environ 82 % des victimes.

Selon une étude nationale sur la violence faite aux femmes réalisée par l’Office général des statistiques en 2019, au Vietnam, ce problème est encore caché dans la société car plus de 90 % des victimes ne demandent pas d’aide aux autorités compétentes, la moitié d’entre elles n’ayant même jamais parlé à personne de leurs problèmes.

“Les victimes sont souvent des femmes parce qu’elles pensent que les affaires domestiques doivent être “fermées les unes aux autres”, “la violence familiale est honteuse, embarrassante”… Elles doivent donc faire des compromis et cacher le fait qu’elles ont été maltraitées. Beaucoup de femmes pensent même que c’est de leur faute, parce qu’elles ne sont pas assez bonnes, n’ont aucune valeur et ne méritent pas le respect et l’amour…”, a partagé une victime anonyme, maltraitée par son mari.

Le 25 novembre de chaque année est célébré par les Nations Unies comme la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Cette date a été choisie pour rendre hommage aux sœurs Mirabal, trois militantes politiques de la République dominicaine qui ont été brutalement assassinées en 1960 sur ordre du dirigeant du pays, Rafael Trujillo (1930-1961).

C’est également l’occasion pour les individus et les organisations de protéger les droits des femmes sur les cinq continents, sans distinction de langue, de couleur de peau ou d’origine ethnique, de lancer des campagnes pour allumer le feu de la lutte contre la violence à l’égard des femmes.

Avec la coopération de la communauté internationale et des Nations Unies (ONU), l’agence initiatrice, la promotion de l’égalité de statut des femmes a connu des progrès significatifs ces dernières années. Parmi les événements marquants, on peut citer l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la CEDAW en 1979, un document qui crée un cadre pour la mise en œuvre des droits internationaux des femmes, ratifié par 189 pays dont le Vietnam ; la publication de la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes en 1998) ; la désignation du 25 novembre de chaque année comme Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes en 1999./.

La joie d’une famille d’un soldat ayant terminé sa mission de maintien de la paix au Soudan du Sud. Photo: VNA.

VNA/NDEL