Le 22 octobre, l’Association des entreprises de Ho Chi Minh-Ville (HUBA), en coopération avec l’Association municipale d’informatique (HCA) et le Centre de la Quatrième Révolution industrielle (HCMC C4IR), a organisé le séminaire intitulé « Usine intelligente 2025 : l'IA pour une usine verte » (Smart Factory 2025 : AI for Green Factory).
Vers des zones industrielles intelligentes
Selon Nguyen Phuoc Hung, vice-président permanent de la HUBA, la ville et ses environs comptent actuellement plus de 43 000 entreprises industrielles, représentant 28 % du total national, ainsi que 90 zones industrielles, zones d’exportation et zones de haute technologie couvrant près de 32 % de la superficie industrielle du pays. D’ici 2050, leur nombre devrait atteindre 105 zones avec plus de 49 000 hectares. C’est une opportunité pour remodeler la structure industrielle et passer à un modèle de production à haute technologie, verte et durable.
Vo Minh Thanh, directeur adjoint du Service municipal des sciences et des technologies, a indiqué que l’application de l’IA aiderait les entreprises à innover leurs processus de production et à renforcer leur compétitivité. Cependant, la ville est encore confrontée à des infrastructures de connectivité inégales, à des coûts logistiques élevés et à une productivité du travail relativement faible. Ainsi, la double transition, numérique et verte, s’impose comme une exigence incontournable.

Nguyen Phuoc Hung a souligné la nécessité d’intégrer des technologies avancées dans la gestion de la production, afin de transformer les zones industrielles traditionnelles en zones écologiques et intelligentes. La HUBA a recommandé à la ville de tirer parti des mécanismes spécifiques prévus par la Résolution 98, d’accélérer la réforme administrative, de privilégier les projets stratégiques et d’adopter des politiques d’incitation fiscale, foncière et financière pour les entreprises pionnières.
Les clés du succès
Lors du séminaire, des experts ont partagé leurs expériences dans la construction d’usines intelligentes, l’application de l’IA et de l’Internet des objets (IoT) dans la gestion de l’énergie, la supervision en temps réel et l’optimisation des coûts, en vue d’atteindre l’objectif zéro émission nette d’ici 2050.
Lam Thuy Ai, directrice générale de Mebifa, a indiqué que, grâce aux investissements dans l’IA et l’automatisation, la productivité de son entreprise avait augmenté de 30 %, tandis que les coûts avaient diminué de 20 % et que les stocks étaient presque nuls. L’entreprise a rendu ses données transparentes, obtenu des certifications internationales, intégré les chaînes d’approvisionnement modernes et développé un modèle d’économie circulaire, contribuant ainsi à une agriculture plus verte.

Pham Van Viet, président du conseil d’administration de Viet Thang Jean, a affirmé que le facteur humain restait la clé de l’application réussie de l’IA. Depuis plus de dix ans, l’entreprise a automatisé l’ensemble de ses opérations et restructuré sa chaîne de valeur pour répondre aux normes vertes mondiales. Selon lui, une usine intelligente doit reposer sur une base numérique, des données écologiques et une énergie propre.
Nguyen Thanh Quan, directeur général adjoint de Binh Minh Plastics, a déclaré que, pour tenir son engagement en faveur du zéro émission net, l’entreprise s’appuie sur deux piliers : automatisation, numérisation et développement durable. Depuis 2017, elle utilise des additifs respectueux de l’environnement et intègre les critères ESG (environnement, social et gouvernance) dans sa stratégie de développement.
Ho Chi Minh-Ville entre dans une nouvelle phase de développement, visant à devenir un centre industriel de haute technologie de la région. Pour atteindre cet objectif, la double transition, numérique et verte, est identifiée comme un moteur essentiel, l’IA constituant la base motrice pour le développement de nouvelles zones industrielles écologiques, intelligentes et à faibles émissions de carbone.