Selon ses prévisions datées du 14 août, la valeur des exportations de poivre du Vietnam devrait en effet dépasser cette année le milliard de dollars.
Au 30 juillet, le Vietnam avait déjà exporté près de 165 000 tonnes générant un chiffre d’affaires de plus de 764 millions de dollars. La VPSA estime que l’objectif du milliard de dollars est à portée de main pour les cinq mois restants de l’année.
De janvier à juillet, le Vietnam a exporté 164 357 tonnes, dont 145 330 tonnes de poivre noir et 19 027 tonnes de poivre blanc, avec une valeur de 764,2 millions de dollars, en hausse de 40,8%. Les États-Unis ont été le plus grand importateur de poivre vietnamien avec 43 349 tonnes, en hausse de 40,8% sur un an, devant l'Allemagne, les Émirats arabes unis (EAU), l'Inde et la Chine.
Selon la VPSA, la raison pour laquelle les exportations vietnamiennes de poivre ont augmenté est due à la rareté de l'offre sur le marché mondial.
Le Brésil est actuellement le deuxième producteur et exportateur mondial de poivre noir après le Vietnam, représentant 17 à 18 % de l’offre mondiale totale. Les mauvaises récoltes continues au Brésil provoqueront un effet d'entraînement mondial, qui devrait faire grimper les prix mondiaux du poivre au cours des derniers mois de 2024, lorsque l'offre en provenance d'autres grands pays producteurs tels que le Vietnam, la Malaisie, l'Indonésie... a également diminué de manière significative.
Actuellement, l’offre de poivre est limitée à l’échelle mondiale en raison de l’impact d’El Niño. À long terme, ces 3 à 5 prochaines années, la quantité de poivre produite ne pourra pas répondre à la demande mondiale des consommateurs.
Selon la VPSA, les prix ont augmenté au cours des trois derniers mois en raison de la diminution de la production au Vietnam et au Brésil, provoquant des pénuries d'approvisionnement. Le marché est confronté à de nombreuses difficultés et défis. Les prix continueront de fluctuer dans un avenir proche.
La VPSA a déclaré que l'enquête menée début juillet pour évaluer la situation actuelle des trois provinces des Hauts Plateaux du Centre a montré que la production de poivre est de plus en plus confrontée à la concurrence des durians et des caféiers. De nouvelles superficies de plantation sont enregistrées mais peu importantes, principalement en culture intercalaire de poivre et de café.
Le phénomène climatique El Nino au début de l'année a continué d'avoir un impact sur la production et l'entretien des zones de production. Vient ensuite le phénomène La Nina, qui perturbe encore plus les agriculteurs, surtout à l'heure actuelle. Les prix du durian et du café sont élevés et ne sont pas encore assez attractifs pour que les agriculteurs replantent massivement des poivriers.
Cependant, selon VPSA, la concurrence de plus en plus féroce d'autres cultures telles que le durian et le café, ainsi que les effets négatifs du changement climatique, sont les principales raisons pour lesquelles les prix du poivre deviennent imprévisibles. La production de la prochaine campagne pourrait être équivalente ou légèrement augmenter par rapport à 2024.