Les exportateurs vietnamiens de produits aquatiques aux côtés du gouvernement

La VASEP, au nom de la communauté des entreprises, a réaffirmé sa volonté d’accompagner le gouvernement dans la défense des marchés internationaux, la protection de la réputation nationale et la promotion du développement durable de la filière halieutique du Vietnam.

Les exportateurs vietnamiens de produits aquatiques aux côtés du gouvernement pour préserver leur réputation et leurs marchés internationaux. Photo : NDEL.
Les exportateurs vietnamiens de produits aquatiques aux côtés du gouvernement pour préserver leur réputation et leurs marchés internationaux. Photo : NDEL.

Lors de la 14e réunion du Comité national de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), l’Association vietnamienne de transformation et d’exportation des produits aquatiques (VASEP), au nom de la communauté des entreprises, a réaffirmé sa volonté d’accompagner le gouvernement dans la défense des marchés internationaux, la protection de la réputation nationale et la promotion du développement durable de la filière halieutique du Vietnam.

Au cours des huit premiers mois de 2025, les exportations de produits aquatiques ont atteint 7,34 milliards d’USD, soit une hausse de 17 % par rapport à la même période de 2024 ; rien qu’en août, elles se sont élevées à 1,12 milliard d’USD, en progression de 14 %. La crevette arrive en tête avec 2,97 milliards d’USD, en hausse de 23 %. Viennent en suite le pangasius, 1,42 milliard d’USD ; les mollusques, près de 649 millions d’USD, soit une augmentation perspective de 10 % et 20 %. En revanche, le thon a légèrement reculé en raison des difficultés d’approvisionnement et de la pression des réglementations internationales.

La filière halieutique reste confrontée au “carton jaune” de l’INN, aux droits antidumping sur les crevettes, aux droits compensateurs, ainsi qu’à la réglementation des États-Unis interdisant à partir du 1er janvier 2026 l’importation de produits issus de douze métiers de pêche non reconnus par la NOAA. La VASEP avertit que 2026 pourrait constituer une épreuve majeure en l’absence de mesures vigoureuses.

Les entreprises tirent parti des accords commerciaux, accélèrent la numérisation, renforcent la transparence de la chaîne d’approvisionnement, investissent dans les infrastructures portuaires agréées et diversifient les marchés vers l’Asie, le Moyen-Orient et l’Amérique du Sud. Parallèlement, elles révisent le cadre juridique afin de réduire les obstacles et de garantir la complétude des documents nécessaires à l’exportation.

Un lot refusé ou un port de pêche non conforme peut avoir des répercussions durables sur la part de marché. Mais chaque produit légal et chaque entreprise respectueuse des règles renforcent la confiance internationale envers les produits aquatiques vietnamiens, ouvrant la voie à l’objectif de 10 à 11 milliards d’USD en 2025 si le gouvernement et les entreprises harmonisent leurs actions.

Nguyen Hoai Nam, secrétaire général de la VASEP, a exprimé sa gratitude pour l’accompagnement constant du gouvernement, soulignant que la détermination du Premier ministre reflète également celle des entreprises dans la protection des marchés et de la confiance des partenaires internationaux.

La VASEP considère que l’exportation ne relève pas uniquement du commerce, mais concerne l’image nationale. Les entreprises s’engagent à coopérer avec les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement pour contrôler l’origine des captures, assurer la transparence de la traçabilité et se conformer pleinement aux réglementations internationales. Cependant, de nombreux lots continuent de rencontrer des obstacles en raison d’un manque de documents ou de ports non agréés.

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Transformation du poisson destiné à l’exportation. Photo : NDEL.

Au nom de la communauté des entreprises, Nguyen Hoai Nam a proposé trois axes de solutions fondamentales : premièrement, accélérer la numérisation – considérée comme l’épine dorsale de la gestion de la pêche, afin de rendre la chaîne d’approvisionnement plus transparente, de réduire la fraude et de renforcer la confiance internationale. Deuxièmement, étendre le nombre de ports de pêche conformes – le pays n’en compte actuellement que 51, ce qui provoque des engorgements et rend de nombreux lots inéligibles à l’exportation. L’investissement dans la modernisation des infrastructures portuaires constitue une étape cruciale pour garantir la légalité de la chaîne de contrôle. Et enfin parachever le cadre juridique – afin d’éviter la situation où “le juste devient faux”. Certains produits tels que le krill ou le thon listao restent inexportables faute de directives ou en raison de règlements inadéquats.

« Nous comprenons que si nous ne préservons pas nos marchés, nous perdrons la marque nationale », a souligné Nguyen Hoai Nam, affirmant que la communauté des entreprises continuera d’accompagner, de proposer et de partager la responsabilité avec l’État et les pêcheurs.

Lors de la réunion du 23 septembre 2025, le Premier ministre Pham Minh Chinh a affirmé que la protection de la réputation et des parts de marché des produits aquatiques relevait d’une responsabilité commune. Les entreprises doivent être à l’avant-garde en matière de transparence et de respect de la pêche légale, considérés comme la « clé essentielle » pour pénétrer les marchés les plus exigeants.

Le Premier ministre a ordonné de poursuivre l’amélioration du cadre juridique, de renforcer la numérisation, de lever les obstacles liés aux infrastructures portuaires et a appelé les entreprises à coopérer avec les pêcheurs pour construire une chaîne de valeur transparente et durable.

Ces orientations insufflent un nouvel élan aux entreprises vietnamiennes de la filière halieutique pour appliquer avec constance les solutions, surmonter les défis et contribuer à rehausser la position du Vietnam, dans une perspective de développement équilibré entre économie, environnement et société.

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