Une étoile sur la carte culinaire internationale
En septembre 2025, le magazine britannique Time Out a publié la liste des dix villes d’Asie offrant la meilleure cuisine de rue. Hanoï s’est classée au deuxième rang, juste derrière Penang (Malaisie), tout en étant le seul représentant du Vietnam.

Ce classement confirme la valeur de la gastronomie hanoïenne dans le courant mondial. Surpassant de nombreuses destinations réputées, la capitale est décrite comme irrésistiblement attirante : « La valeur réside dans la simplicité des trottoirs, où les mets les plus savoureux apparaissent dans les espaces de la vie quotidienne. »
Les échoppes familières de pho, bun cha, banh cuon ou banh mi ne sont pas seulement des lieux pour se restaurer, mais deviennent une mémoire urbaine, imprimant leur empreinte dans le cœur des voyageurs. La présence de Hanoï dans ce classement illustre un hommage rendu à la culture des trottoirs, ce fragment unique qui compose l’âme de la ville.
La gastronomie de Hanoï contribue également de manière importante à la relance du tourisme. Au cours des neuf premiers mois de 2025, la capitale a accueilli plus de 26 millions de visiteurs, dont plus de 5,5 millions d’étrangers. Cette croissance régulière démontre que Hanoï reste l’une des destinations les plus attractives de la région, où la cuisine de rue joue le rôle d’un véritable « aimant ».
Un exemple frappant en est le Festival des boissons de Hanoï en septembre 2025, qui a recréé l’ambiance des brasseries d’État, du thé au lotus et des rues anciennes, attirant plus de 20 000 visiteurs, dont de nombreux étrangers. La combinaison de tradition et de modernité ouvre la voie à l’organisation régulière d’événements gastronomiques, associés à un développement touristique durable.
« Passeport culturel » de la capitale
Hanoï s’imprime également dans l’expérience personnelle des voyageurs. Le YouTuber Ted Aroi (Taïwan, Chine) a consacré son séjour à goûter dix restaurants de pho et a désigné le pho Goc Gao comme le meilleur. La YouTubeuse Suhyang (République de Corée) a été séduite par le pho, le banh mi nem khoai, le riz sauté aux légumes saumurés et bœuf et le thé au citron, considérant la cuisine de Hanoï comme « la meilleure raison d’y revenir ».

Le touriste britannique Michael Brown raconte que ce qui l’a marqué n’est pas seulement la saveur des plats, mais aussi l’atmosphère de ces chaises en plastique posées sur le trottoir, propice aux échanges avec les vendeurs.
Ces récits, diffusés sur les réseaux sociaux, deviennent une « publicité spontanée » riche en émotions, rapprochant davantage l’image de Hanoï des amis du monde entier.
Parallèlement à cette reconnaissance internationale, Hanoï affirme aussi la valeur de sa cuisine à travers le patrimoine national. En août 2025, trois représentants hanoïens ont été inscrits au patrimoine culturel immatériel du pays : l’art de préparer le banh cuon Thanh Tri, le savoir-faire culinaire et la dégustation du cha ca La Vong, ainsi que la tradition des banquets de Bat Trang. Chaque plat n’est pas seulement une expérience gustative, mais raconte aussi une histoire de culture, d’histoire et d’identité communautaire.
Hanoï a été constamment honorée par Tripadvisor, les World Culinary Awards et de nombreux classements prestigieux : dans le top 13 des villes offrant les meilleures expériences gastronomiques au monde, « Meilleure destination culinaire d’Asie », ou encore parmi les 25 meilleures destinations pour les amateurs de gastronomie. Ces distinctions démontrent que la cuisine hanoïenne est devenue un « passeport culturel » à part entière.
Du pho, du bun cha, du banh cuon au café aux œufs, chaque plat contribue à raconter une histoire captivante d’un Hanoï à la fois traditionnel, créatif, ouvert sur le monde mais toujours fidèle à son âme propre. Dans un contexte où le nombre de visiteurs internationaux au Vietnam continue d’augmenter, positionner Hanoï comme « capitale de la gastronomie de rue » apparaît non seulement réaliste, mais aussi comme une stratégie avisée pour un tourisme durable.
À Hanoï, même une simple chaise en plastique posée sur le trottoir peut devenir un souvenir inoubliable, que l’on emporte avec soi à regret en quittant la ville. C’est à travers ces expériences simples et authentiques que l’image d’une capitale accueillante, conviviale et riche d’identité continuera de rayonner à travers le monde.