Renforcer les solutions contre le changement climatique et la pollution

Le changement climatique et la pollution de l’environnement sont présents de plus en plus, dévastateurs pour le système écologique dans de nombreux pays, ce qui montre l’échec du marché dans la régulation des activités économiques pour la protection de l’environnement.
Les ouvriers de la Compagnie générale d'électricité de Hô Chi Minh-Ville installent un système solaire sur le toit. Photo : nhandan.vn
Les ouvriers de la Compagnie générale d'électricité de Hô Chi Minh-Ville installent un système solaire sur le toit. Photo : nhandan.vn

Pour surmonter ces défis, tous les acteurs et chaque individu doivent redoubler d’efforts.

L’une des raisons pour lesquelles la situation du changement climatique s’aggrave est l’asymétrie d’information et le manque de prise de conscience des effets environnementaux.

Le marché ne prend pas pleinement en compte les coûts sociaux des activités économiques nuisibles à l’environnement.

Les émissions de gaz à effet de serre provenant de l’industrie et des transports provoquent la pollution, mais ces coûts ne sont pas répercutés dans le prix des produits.

Les consommateurs actuels manquent d’informations complètes sur les impacts environnementaux des produits qu’ils utilisent.

Pour remédier à cela, il est essentiel d’intensifier les efforts en matière de transparence et de sensibilisation, afin qu’ils prennent pleinement conscience des conséquences de leurs choix de consommation sur l’environnement.

Par ailleurs, l’absence d’incitations à investir dans le développement durable pousse de nombreuses entreprises à privilégier les profits à court terme plutôt que d’investir dans des technologies vertes et durables, perpétuant ainsi l’utilisation des combustibles fossiles et l’augmentation des émissions de CO2.

La clé pour remédier à cette situation réside dans le renforcement du rôle de leadership et de gouvernance de l’État.

L’État joue un rôle central et décisif dans la lutte contre le changement climatique et la pollution environnementale.

Le gouvernement n’est pas seulement l’organe chargé d’établir des politiques et des réglementations, c’est aussi celui qui supervise leur mise en œuvre, garantissant que les objectifs climatiques et environnementaux sont respectés de manière rigoureuse et efficace.

Il est essentiel de définir des objectifs concrets intégrés aux stratégies et plans de développement nationaux.

Par exemple, l’Union européenne (UE) s’est engagée à réduire d’au moins 55 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 grâce au Pacte vert pour l’Europe (European Green Deal).

La mise en place de réglementations strictes pour contrôler les émissions provenant de sources de pollution, telles que les véhicules, les centrales électriques et les industries lourdes est indispensable.

En parallèle, des mécanismes de surveillance rigoureux et des sanctions sévères sont nécessaires pour assurer le respect des normes.

De nombreux pays ont adopté une taxe carbone ou un système d’échange de quotas d’émission afin d’encourager la réduction des émissions.

L’État doit fortement investir dans les infrastructures vertes, telles que les transports publics écologiques, les énergies renouvelables, comme l’énergie solaire et éolienne, ainsi que les technologies de stockage d’énergie.

Par ailleurs, il est crucial de distribuer des ressources aux entreprises pour financer des projets de développement durable, favoriser le transfert de technologies vertes et leur permettre d’accéder à des solutions techniques modernes pour diminuer les effets du changement climatique.

Les programmes d’éducation à l’environnement doivent être intégrés dans le système éducatif national, de l’école primaire à l’université.

En outre, il est nécessaire de renforcer les campagnes de sensibilisation afin de modifier les comportements de consommation, encourager les économies d’énergie, réduire l’utilisation du plastique et promouvoir le recyclage.

Les sociétés de conseil jouent un rôle clé dans le soutien des entreprises et des gouvernements pour élaborer des stratégies de développement durable.

Grâce à leur expertise et leur expérience pratique, elles contribuent à l’analyse et à la mise en place de solutions et de techniques optimales visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et l’impact environnemental.

Elles interviennent notamment dans la gestion énergétique, le traitement des déchets, l’élaboration de systèmes de reports transparents sur la consommation d’énergie et l’utilisation des ressources, permettant ainsi aux parties concernées de prendre des décisions fondées sur des données précises.

Au Vietnam, de grandes entreprises ont à la fois la capacité et la responsabilité de jouer un rôle de pionnier dans la lutte contre le changement climatique et la pollution environnementale.

Le groupe Vingroup, avec sa marque VinFast, s’est engagé à ne plus produire de véhicules à moteur thermique après 2022, en se concentrant exclusivement sur les véhicules électriques.

Par ailleurs, Vingroup investit dans des projets d’énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et éolienne, contribuant ainsi à la transition vers une énergie propre au Vietnam.

Bien que des accords internationaux tels que l'Accord de Paris sur le climat aient été signés, les engagements des nations restent inégaux et manquent de cohérence.

Certains pays, notamment ceux qui dépendent des combustibles fossiles, n’ont pas encore pris des engagements suffisamment forts pour réduire leurs émissions. Par ailleurs, la promesse des pays développés de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les pays en développement à s’adapter au changement climatique n’a pas encore été pleinement respectée.

Il est impératif que les pays renforcent leur coopération, respectent pleinement leurs engagements financiers et soutiennent le transfert de technologies afin que personne ne soit laissé pour compte dans cette lutte.

Le Vietnam peut tirer des enseignements des expériences internationales pour élaborer et mettre en œuvre des politiques adaptées à sa situation socio-économique.

Il pourrait également instaurer une taxe carbone ou un mécanisme de tarification du carbone, tel qu’un système d’échange de quotas d’émission, afin d’inciter les entreprises à adopter un modèle économique plus durable.

De plus, il est essentiel d’investir dans les énergies renouvelables et les infrastructures vertes, notamment en accélérant les investissements dans des projets d’énergies propres et en favorisant l’adoption de technologies de pointe.

En matière de gestion des déchets et d’économie circulaire, le Vietnam doit renforcer sa réglementation sur la gestion des déchets, encourager le réemploi et le recyclage, tout en mettant en place des programmes d’éducation communautaire sur l’importance de l’économie circulaire.

En parallèle, il est nécessaire de promouvoir une transition vers une agriculture durable, en accompagnant les agriculteurs dans l’adoption de pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement et en encourageant l’application des technologies numériques dans le secteur agricole.

L’éducation et la sensibilisation au changement climatique et à l’environnement doivent être renforcées à travers des campagnes de communication à grande échelle.

Enfin, la coopération avec les partenaires internationaux doit se poursuivre afin d’accéder à des technologies avancées et d’attirer des financements pour soutenir cette transition.

La lutte contre le changement climatique et la pollution environnementale ne peut réussir sans les efforts de toutes les parties prenantes.

Le gouvernement doit adopter des politiques fermes, les entreprises doivent s’engager à investir fortement dans le développement durable, et chaque individu doit prendre pleinement conscience de son rôle dans la protection de l’environnement afin de pallier les défaillances du marché et de construire un avenir durable.